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Saint Bertrand
Photo © Paroisse St-Bertrand
XIème siècle

A la mort de Auger en 1083, les habitants de Conuenae partent à Toulouse demander qu'on leur confie comme évêque Bertrand de l'Isle. Bertrand qui vient d'être formé dans l'esprit de la Réforme Grégorienne marquera profondément le pays qui, à l'époque, ignore les frontières modernes : le Val d'Aran, qui deviendra espagnol au XIIIe siècle, fait parti du diocèse de Comminges et restera attaché au siège de Saint Bertrand jusqu'au concordat de 1802.

Début du XIIème siècle

Dès la mort de Bertrand, le 16 octobre 1123, son tombeau fut considéré comme le véritable reliquaire du saint. Même si l'Église ne le canonisa officiellement qu'un siècle plus tard ( sans doute vers 1222).

La majorité des pèlerins venaient alors du Comminges, du Béarn, de la Bigorre, du Val d'Aran, mais aussi parfois de France, d'Allemagne, de Lorraine et de Bourpogne.
Néanmoins, Saint-Bertrand-de-Comminges ne fut jamais un centre de pèlerinage aussi important que ceux de Chartres, Le Puy, le Mont Saint-Michel, Conques, Rocamadour, Jérusalem, et le plus fréquenté de tous: Saint-Jacques-de-Compostelle (en Espagne).

XIIIème siècle

Le Val d'Aran devient espagnol, tout en restant rattaché au diocèse de Comminges.

On ignore la date exacte de la canonisation de Bertrand : on sait seulement qu'à partir de 1222, la ville ne porte plus dans les textes que le nom de Saint-Bertrand-de-Comminges. Le pèlerinage commence à se développer.

   

 

 

 

 
XlVème siècle

Un second souffle lui est donné par l'un de ses anciens évêques : Bertrand de Got devenu pape en 1305, sous le nom de Clément V, le premier pape d'Avignon. Clément V, se souvenant des cinq années qu'il avait passées à Saint-Bertrand (1295-1299), encourage le pèlerinage en prenant plusieurs mesures.
Le nouveau pape fait démolir les trois-quart de la cathédrale romane jugèe trop petite pour accueillir le flot des pèlerins : la transformation s'effectue de 1304 à 1352. La nouvelle nef est de style gothique méridional, perçée de chapelles rayonnantes. De nouveaux vitraux sont posés.
Clément V élève les reliques, c'est-à-dire qu'il les fait passer de l'ancienne sépulture - un tombeau au niveau du sol - dans un reliquaire bien en vue qui facilitera la vénération des fidèles.
Enfin, il accorde quinze ans d'indulgence et autant de quarantaines à ceux qui visiteront l'église de l'évêque le 2 mai - jour où il est apparu à Sanche Parra dans la prison de Barcelone -, qui seront dans un état de contrition et qui se seront confessés. Les pèlerins qui viendront à Saint-Bertrand pour les grandes fêtes de la Vierge bénéficieront également d'indulgences.

Clément V
Photo © Paroisse St-Bertrand
   

 

 

 

 

XVème siècle

Dès le tout début du XVe siècle, on célèbre avec une solennité particulière le Jubilé de saint Bertrand lorsque le 2 mai , veille de la fête de l'1nvention de la Sainte Croix, tombe un jeudi.
Malgré la Guerre de Cent Ans et les troubles suscités par le Grand Schisme d'Occident (XlVe et XVe siècles), le pèlerinage continue.

En 1456 le Comminges est rattaché à la couronne de France et perd ainsi son autonomie.

   

 

 

 

 

XVIème siècle

L'évêque Jean de Mauléon établit officiellement dans l'église-cathédrale, en 1531, la confrérie de Saint-Bertrand. Mais on pense que celle-ci existait déjà dès le début du pèlerinage, réunissant d'anciens pèlerins et des admirateurs du saint. C'est également Jean de Mauléon qui fit édifier dans la cathédrale ce remarquable chœur en bois, composé de 66 stalles, pour les chanoines (1525-1539).
En isolant ces derniers au centre de l'église, il réservait le reste de la cathédrale pour les pèlerins.

En avril 1586, pendant les guerres de religion, la cathédrale est pillée plusieurs fois par les troupes huguenotes. La châsse disparaît, mais les reliques restent en possession des Commingeois. Catherine de Médicis doit intervenir pour faire restituer aux chanoines la Licorne, le bâton pastoral de saint Bertrand.

   

 

 

 

 

XVIIème et XVIIIème siècle

Le souci des évêques est de réparer la cathédrale, de restaurer la vie ecclésiastique, et sous la pression de la Réforme et le renouveau du concile de Trente, d'entraîner les clercs à une vie spirituelle plus profonde. L'évêque Donadieu de Griet, fils spirituel du cardinal de Bérulle, sera le véritable introducteur de la réforme tridentine en Comminges.
Au début du XVllle siècle un séminaire est ouvert à Saint-Bertrand.

L'évêque Donadieu de Griet
Photo © Paroisse St-Bertrand

Fuite au Val d'Aran
Photo © Paroisse St-Bertrand
En 1793, pendant la Révolution francaise, le diocèse de Comminges est supprimé en dépit des protestations des habitants. Désormais, il n y aura plus d'évêque à Saint-Bertrand et ceci jusqu'à aujourd'hui.
Mises en lieu sûr, les reliques échappent aux révolutionnaires.
La majorité des prêtres commingeois passent dans la clandestinité ou bien s'exilent. D'autres sont victimes de la prison, du bagne ou de la guillotine.

   

 

 

 

 

XlXème et XXème siècle

Le concordat entérine les décisions de la Constituante. L'évêché est officiellement supprimé et, pour sa plus grande partie, rattaché au diocèse de Toulouse. Le Val d'Aran, lui, dépendra désormais de la Seu d'Urgel.

Au début du XIX siècle, les jubilés de 1805, 1816 et 1822 connaissent un succès inattendu et raniment le pèlerinage, qui se poursuit jusqu'à notre époque.


 
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